mercredi 27 mai 2009

Vincent CAVAILLIE facteur d'orgues à Nancy.




En 1861, Vincent Cavaillé (52 ans) facteur d'orgues habitait au 17 rue de la Constitution à Nancy, avec son épouse Zénaïde Blanc (43 ans) et sa fille d'un premier mariage (avec Aspasie Nadau) : Berthe Cavaillé.


Vincent Cavaillé (1808-1886) était le frère aîné d'Aristide Cavaillé, " patron" de la grande maison parisienne : Cavaillé et Coll et travaillait avec son frère.


Il avait épousé en seconde noce Zénaïde Blanc (1817-1883), la soeur de l'épouse d'Aristide Cavaillé

Berthe Cavaillé (1845-1930), fille de son premier mariage avait épousé Gabriel Reinburg, harmoniste de la société.













Pourquoi était il installé à Nancy ?
Simplement parce qu'il travaillait à la modification de l'orgue Dupont de la cathédrale de Nancy réalisée par la maison Cavaillé et Coll de 1857 à 1861.
(voir l'orgue en début d'article)
Si vous voulez en savoir plus sur Cavaillé et Coll :



mardi 19 mai 2009

J.B. Colin Duchêne de Nancy et Joseph Henry de Dijon.


Quels sont les points communs entre ces deux luthiers de province ?

1° Tout d'abord, ils ont suivi le cursus classique des luthiers : formation à Mirecourt et installation en province comme luthiers et marchands de musique.
2° Ils ont tous les deux un nom de famille.....qui est aussi un prénom : Colin et Henry.
3° Tous les deux ont fait suivre leur nom de famille du nom de "jeune fille" de leur épouse : Duchêne et Lapostolet.

C'est sans doute, la raison pour laquelle, la confusion est souvent faite, par exemple dans le "dictionnaire universel des luthiers" de René Vannes pour des instruments d'Henry LAPOSTOLET ou pour la vente de Vichy du 3 juin prochain du violon n° 121 de Jean Baptiste Colin DUCHÊNE.

En fait Jean Baptiste COLIN est né à Thuilliéres (Vosges) en 1815 et c'est installé à Nancy vers 1840, 14 rue de la Poissonnerie. Il avait épousé Françoise Virginie DUCHÊNE née en 1817 à Mirecourt et avait 3 enfants, Franceline (° 1837), Louise (° 1843) et Victor
(°1853). Son adresse change en 1851 : 15 rue Stanislas à Nancy. Il est décédé le 25 janvier 1889 à Nancy à l'âge de 74 ans.

Quant à Joseph Henry, il était né à Mirecourt le 14 mars 1828. Il était le fils de Claude Raimond Henry (° Mirecourt 16 juillet 1799 + Dijon 10 septembre 1850) luthier lui aussi à Dijon depuis 1825, installé d'abord 10 rue Vauban, puis 10 rue des Etioux, qui travaillait principalement pour le violoniste Sulot.

Sa mère était Catherine Joséphine Gaget.
Le 12 mai 1851, Joseph Henry épouse à Sombernon (Côtes d'or) Philiberte Marie Lapostolet
(° Sombernon 8 novembre 1823), fille d'un menuisier de ce village.
Il était également professeur de contrebasse au conservatoire de musique de Dijon. Veuf en 1875 il épouse vers 1880 Jeanne Léontine Bureau. Son magasin était situé rue des Forges

Son neveu Charles Eugéne Thérésse (°1850 Mirecourt) travailla avec lui comme luthier pendant plus de 10 ans, puis s'installa seul en 1884, pendant quelques années 49 rue de l'amiral Roussin.


Joseph Henry Lapostolet se fournissait chez Gautrot notamment.
Il est décédé, à 65 ans, le 11 mars 1894 à Dijon à son domicile familial du 29 rue des Moulins.

lundi 18 mai 2009

Dictionnaire évolutif des facteurs, luthiers, marchands d'instruments de musique de l'est de la France


Si vous vous intéressez aux instruments de musique anciens, vous vous êtes sans doute trouvé face à des instruments dont la signature était énigmatique.

Il n'existe actuellement que peu d'ouvrages concernant les facteurs et marchands d'instruments de musique. La référence est l' ouvrage de W. Waterhouse : The New Langwill index, qui pour les facteurs et marchands français est assez incomplet particulièrement au niveau de la province.
Par exemple " Sécrétand a Besançon" voilà ce qu'en dit le Langwill : " WWI, Besançon début 19 iéme".

Nous avons entendu parlé de futurs ouvrages, articles...qui devraient (devaient) voir le jour. Mais la complexité que pose la publication, la nature même du sujet toujours incomplètement traité, les données publiées sujet à discussion, la qualité des images généralement médiocres font que la connaissance des facteurs et marchands reste toujours au même point.

Nous avons entrepris, début 2008 de réaliser, ce dictionnaire.

Les principes sont simples, nous rassemblons dans des fichiers Word, tout ce que nous trouvons sur ces marchands, facteurs, luthiers et chaque années nous réalisons un CD que nous transmettons à nos amis collectionneurs.
Il est évolutif parce que nous n'attendons pas qu'il soit complet et finalisé pour le mettre à disposition. Notre grande surprise a été de découvrir la quantité de matériel pour traiter le sujet : annuaires, almanachs, internet, archives municipales, départementales.....En fait le seul vrai problème est le temps

Si nous nous limitons à l'est de la France, c'est parce que c'est notre région d'origine.....et que le travail au niveau de la France est considérable. Il faut se rendre compte que si pour les luthiers du quatuor, par exemple à Mirecourt, ou pour la facture d'orgues française il existe de nombreux ouvrages très bien fait, au niveau des instruments à vent il n'existe pratiquement rien. Pas de dictionnaires sur la Couture Boussey, Ivry la Bataille ou sur Paris.

Pour notre part, notre projet avance bien et comporte 800 dossiers, de marchands, facteurs d'instruments à vent, de pianos, d 'orgues, d'éditeurs de 1750 à 2009 avec de nombreuses photos d'instruments. Nous avons pratiquement terminé pour 2 grandes villes : Nancy et Dijon.


Plus nous avançons dans ce travail, plus nous rencontrons de personnes intéressées, c'est la raison de la création de ce blog "qui devrait nous permettre d'élargir le cercle". Par exemple nous avons rencontré le directeur d'une célèbre maison de musique, remontant au année 1850 qui nous a expliqué qu'il "avait du se débarrasser, 3 ans au paravent, de ses archives pour des problèmes de place". Voilà 3 ans de retard....et l'histoire de la musique à Nancy est partie aux ordures.

Si vous lisez cet article, je vous encourage à étudier les magasins de musique de votre région et d'expliquer à leur "patrons" que les archives municipales et départementales sont intéressées "par tous ces vieux papiers". Pour la publication ....il y a les blogs, les sites internet, cela ne coûte rien, que de la passion.

N'hésitez pas à me contacter.