Dans notre article sur les MANGEOT, facteurs de pianos à Nancy, nous évoquions cette particularité de la capitale lorraine d'avoir eux au XIX° siècle, deux grandes manufactures de pianos : MANGEOT et STAUB. L'une, les MANGEOT d'origine lorraine, l'autre d'origine germanique, STAUB qui attirera à Nancy un grand nombre d'ébénistes, de menuisiers, de facteurs d'instruments, d'origine allemande qui donneront à Nancy ce dynamisme dans la facture de pianos.http://facteursetmarchandsdemusique.blogspot.com/2010_01_01_archive.html
C'est Joseph STEZLE (1767-1836) et Louis Georges WARNECK, qui sont à l'origine de l'implantation de la facture de pianos à Nancy.
Nous vous proposons aujourd'hui d'évoquer : Louis Georges WARNECK (ou WÄRNECKE) est né le 14 juin 1784 à Lüneburg en Hanovre. Il était le fils de Jean Georges Warneck. Il arriva à Nancy en 1808 et dès le 22 mai 1809, il épousa Marguerite MORIS (1787-1814) née à Luxembourg. Ses témoins était Joseph STEZLE, facteur d'orgue et de pianos, et également luthier, organiste à Saint Sébastien depuis 1803, chez qui G.L. WARNECK travaillait et Jean HENRION (26 ans) facteur de Forté piano. (peut être de la famille de H. HENRION de Grosbliederstroff en Moselle, dont on connaît un piano).
C'est Joseph STEZLE (1767-1836) et Louis Georges WARNECK, qui sont à l'origine de l'implantation de la facture de pianos à Nancy.
Nous vous proposons aujourd'hui d'évoquer : Louis Georges WARNECK (ou WÄRNECKE) est né le 14 juin 1784 à Lüneburg en Hanovre. Il était le fils de Jean Georges Warneck. Il arriva à Nancy en 1808 et dès le 22 mai 1809, il épousa Marguerite MORIS (1787-1814) née à Luxembourg. Ses témoins était Joseph STEZLE, facteur d'orgue et de pianos, et également luthier, organiste à Saint Sébastien depuis 1803, chez qui G.L. WARNECK travaillait et Jean HENRION (26 ans) facteur de Forté piano. (peut être de la famille de H. HENRION de Grosbliederstroff en Moselle, dont on connaît un piano).
Cette union est de courte durée car Marguerite MORIS décéde le 15 mars 1814 à Nancy. Joseph STELZE est de nouveau témoin. G.L. WARNECK épouse le 12 avril 1815 Barbe FLORENTIN de Rosiéres aux Salines. Ils auront six enfants : Nicolas WARNECK né le 13 mars 1815 et qui sera pianiste et professeur de musique, François Eugéne WARNECK né le 15 mars 1818, qui sera aussi professeur et qui travaillera pour la manufacture "STAUB-WARNECK", François Alexandre WARNECK né le 18 janvier 1820, qui sera associé à son père jusqu'à la mort de ce dernier ("WARNECK père et fils, marchand de pianos, 49 place de la Carrière), et qui sera également musicien, Hortence Anne Eugénie WARNECK, née le 19 juillet 1824 et qui épousera le 10 mars 1845 Jean Joseph STAUB (1813-1891), facteur de pianos qui travaillait avec G.L. WARNECK. C'est lui qui développera la manufacture STAUB tout au long du XIX° siècle.
Viennent ensuite, Anne WARNECK (1827-1835) décédée à l'âge de 8 ans et François Gabriel WARNECK né le 25 juin 1830 et qui aura un rôle actif dans la manufacture.
Marque d'une guitare. (Dictionnaire des luthiers : Vannes)Le 24 février 1826, Louis Georges WARNECK obtient un brevet d'invention de 5 ans, pour une guitare-basson.".....pour imiter sur la guitare les effets du basson, même avec plus de naturel que sur aucun autre instrument, on adapte à la guitare ordinaire trois clefs prés du chevalet ; ces clefs pouvant se toucher sans aucune gêne avec le petit doigt qui se trouve placé sur cet endroit de la table, leur jeu en est rendu bien facile dès les premiers exercices.
Description et schéma du brevet de la guitare basson de 1826. (Source INPI)
Pour obtenir l'effet du tambourin sur la guitare-basson, à l'instant où les quatre doigts pincent les cordes, le petit doigt presse en mesure la clef 1 du tambourin, et l'on entend le son avec timbre produit par un mécanisme placé dans l'intérieur de l'instrument. Si l'on veut imiter le piano, on presse avec le même petit doigt la clef 2 qui fait glisser tout prés des cordes les petits boutons 4 garnis de buffle ; alors on entend des sons doux, harmonieux et réglés.
En prenant, avec le même petit doigt, la troisième clef 3, on fait soulever et rapprocher des quatre cordes de basse la petite console mobile 5, et on entend les sons du basson, qui sont parfaitement rendus, sans aucun embarras pour l'exécutant".En 1827 il obtient une médaille d'honneur à l'exposition nationale de Paris et expose 2 violons, un violoncelle et un alto. A l'exposition nationale de Paris de 1834, il expose des basses et des violons.
A partir de 1845, il est associé à son fils, François Alexandre WARNECK (1820-1887), qui a terminé son apprentissage à Besançon et qui c'est marié :" WARNECK père et fils, marchand de pianos, 49 place de la Carrière à Nancy". Ils seront associés, jusqu'au décés de Georges Louis WARNECK qui interviendra le 10 mars 1845.
A partir de cette date la société devient " STAUB-WARNECK" dirigée par Jean Joseph STAUB, associé aux enfants WARNECK, en particulier François Gabriel WARNECK. Mais ceci est une autre histoire.
Source : * Dictionnaire des Luthiers de Vannes. *I.N.PI, rue de Saint Pétersburg à Paris. *Archives Municipales de Nancy. * Archives départementales de Meurthe et Moselle.
Si vous souhaitez plus de détails sur la facture de pianos à Nancy, nous vous conseillons l'article de Jean-Marc STUSSI :
http://www.musimem.com/nancy_facteurs.htm