vendredi 25 septembre 2009

Emile Mennesson (1842-1920) facteur, luthier et marchand à Reims.

Les instruments à vent marqués Mennesson à Reims ne sont pas rare ; alors facteur ? marchand ?

Emile Mennesson est né à Ay (Marne) le 15 mai 1842. Il était le troisième d'une famille de 9 enfants ; ses parents étaient Jules Mennesson (1812-1874) dit " Papa Jules" et Marie Anne Dupont (1817-1894) dite " Maman Jules ". Il débute comme marchand de musique et facteur de pianos dans le commerce familiale.

Il s'intéresse à la lutherie dans les années 1865 et commence sont apprentissage à Mirecourt. En 1870 il ouvre à Mirecourt un atelier de fabrication à l'enseigne " Sainte Cécile" tout en continuant son commerce à Reims. Il demande à Jean Joseph Martin ( 1837-1910) de diriger cet atelier. Celui ci réunit autour de lui une équipe composée de ses beaux frères, Auguste et Nicolas Mougenot et de Gabriel Voirin et Georges Deroux, (1822-1889), tous luthiers et archetiers reconnus. (source : William Bradbrige, luthier à Reims)


Emile Mennesson épouse vers 1865, Lucie Narey et ils ont 5 enfants (Augustin, Jean, Jules, Julie, Lucie).
En 1880, il déplace son atelier de Mirecourt à Reims où George Deroux le rejoint. Cette atelier à construit un grand nombre d' instruments qu'il vendait à un prix modéré : violon 110 francs, alto 140, violoncelle 300 qu'il signait de son pseudonyme Joseph Guarini à Sainte Cécile.

(marque Mennesson relevée sur un saxhorn alto, ebay 2008)

Il s'approvisionnait en instruments à vent notamment chez Thibouville. (source Camboulive)

Guarini Mennesson de 1878 n° 1460. (vente de Vichy du 7 décembre 2006)

" Le luthier Emile Mennesson, des Tapissiers, prône à tous les échos l'excellence de son Guarini à 80 frs, y compris boite, archet, colophane, sourdine et boyaux de rechange, du sol à la chanterelle, en passant par le ré et le la. On y joindra, si nécessaire, avec un léger supplément, un diapason d'acier, une pince et un chevalet, voire une mentonnière. "


Il est l'inventeur du Molliphone Mennesson. "Avantages du Molliphone : il assourdit le piano à volonté et à un tel point que ni des pièces contiguës, ni des appartements situés au dessous, on n'entend les études musicales. Il est utile à la conservation du piano, il lui assure un service plus long. Il aide au perfectionnement du doigté, il favorise l'accompagnement d'une suave sonorité.

Pianos de tous les facteurs avec ou sans Molliphone ".

En 1913 et 1914 on note dans les annuaires de la ville : Eugéne Fortin successeur de E. Mennesson, 10 rue Carnot à Reims.

Durant la grande guerre, l'atelier et le magasin sont détruit. En 1919 son fils Jean Mennesson s'installe dans un bâtiment de fortune, juste en face du conservatoire de Reims. (voir photo rajoutée)

Emile Mennesson est décédé le 2 mars 1920 à Toulon.

En 1939, sont mentionnés dans l'annuaire de Reims : J. Mennesson, Editeur, Acc., Lutherie, 15 rue de l’Arbalète à Reims. (55)

R. Mennesson, Réparation, Instruments, Pianos, 16 rue Edouard Branly à Reims. (55)



2 commentaires:

Roland Terrier a dit…

Il s'agit de ses beau frères MOUGENOT et non Mangenot. Voir aussi http://www.luthiers-mirecourt.com/mennesson_1878.htm
Roland Terrier

René PIERRE a dit…

Merci pour vos corrections et félicitations pour votre site.

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