Signature d'Henry Klepfer. |
Annonce parue dans
« Le précurseur de Lyon » le 18 décembre 1821. (Source Lieve
Verbeeck)
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Il
demande un brevet de 5 ans (9 décembre 1823), qu’il obtient le 31 janvier 1824
pour « un mécanisme à
échappement donnant une répétition très
rapide ». (Constant Pierre)
"Klepfer-Dufaut, de Lyon, imagina, en 1824, un nouveau
mécanisme à échappement pour les pianos, à l'aide duquel le marteau agissait avec une très-grande
vitesse et n'exigeait pas un grand enfoncement de la touche; les cadences, sur
cet instrument, s'exécutaient avec beaucoup de facilité." (Organographie
: La facture instrumentale depuis 1789 jusqu'en 1857 inclusivement :
Pontécoulant).
Dessin
du brevet de 1824.
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Dessin
du Brevet de 1826.
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En
juillet 1826 il quitte Lyon pour Paris.
Journal
des annonces judiciaires de Lyon du 13 juillet 1826 (Source Lieve Verbeeck)
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En
1827 installé à Paris, il participe à l’Exposition et reçoit une médaille de
Bronze.
Cette
même année il s’associe à Henri Herz
(1800-1888) grand pianiste virtuose né à Vienne et qui avait décidé de créer
comme Pleyel une fabrique de pianos, malheureusement « plus occupé de sa carrière de virtuose que de celle de facteur,
à laquelle il n’était nullement initié,
il dut se reposer sur son associé, de la gestion de la maison, qui fut
désastreuse. Herz rompit avec Klepfer en
1829 et refonda une autre société la même année ». (C. Pierre)
Henri Herz (1800-1888) |
Marque
d’un piano pont du musée de la musique de La Villette.(vers 1829)
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A partir de 1834, au N°1 boulevard Montmartre il est établi comme marchand de
pianos ; son nom est suivi de l’initiale K, à quoi correspond cette initiale ? Nous n’en savons rien.
Marque d'un piano vers 1834. (Source Lieve Verbeeck) |
Il
a dû exercer à cette adresse jusqu’à 1840 (Il n’apparait plus dans les
annuaires Bottin à partir de cette date), mais il a sans doute beaucoup voyagé dans ces années, car on le retrouve à
Mulhouse en août 1834 (source Gérard/inv. 200. « Maker s of
the pianos » vol 2 Martha Novak Clinkscale).
Piano pont de Klepfer. (Musée de La Villette à Paris) |
Il
arrive à Strasbourg le 25 juin 1835 et habite au 4 rue du Bouc ; il repart
le 25 juin 1835 pour Stuttgart en Allemagne. (Source archives de Strasbourg).
Il est témoin au second mariage d’Henri Mathieu, facteur de pianos à
Strasbourg le 13 octobre 1838. Ce facteur devait travailler pour Michel Aiple
(1774-1854) fabricant de pianos à Strasbourg.
D’autre
part son mariage est annulé le 2 août 1836 à Lyon : « …d’après une ordonnance du roi de Wurtemberg du 4 septembre 1808.
Le mariage est nul et nul effet ». (Archives de Lyon)
Piano pont de Klepfer. (Musée de La Villette à Paris) |
On
perd sa trace après ce passage à Strasbourg, mais Martha Novak dans son livre
« Makers of the pianos » signale un facteur de pianos qui pourrait
être notre homme.
Brevet 8002 de 1851 à Cincinnati. |
Henri Klepfer aurait émigré aux États Unis à
Cincinnati où il aurait obtenu un brevet (N°8002) le 25 mars 1851 pour un
système de cordes croisées.
Chronologie :
1821 : Henri
Klepfer facteur de pianos, Place Louis Legrand à Lyon.
1822 à 1826 :
Henri Klepfer Dufaut, facteur de pianos N°20 Place Louis le Grand.
1827 : Henri
Klepfer et compagnie N° 5 rue du Faubourg Poissonnière à Paris.
1829 : Henri
Klepfer, breveté 4 bd Poissonnière.
1830-1832 :
Klepfer, brevet d’importation et de perfectionnement, N°1 Fg Poissonnière. B
1827.
1834 : Klepfer
(K), brevet du Roi, du roi de Wurtemberg pour pianos droits et carrés, vend,
loue et échange toute espèce de pianos, boul. Montmartre N°1. B
1827 pour pianos carrés.
1836-1840 :
Klepfer (K.), boulev Montmartre, 1, B 1827.
1835 : Henri Klepfer,
facteur de Forte Pianos, 4 rue du Bouc, à Strasbourg. (72)
1838 à 1842 :
Klepfer, Forte pianos, à Strasbourg. (75)
1851 :
Henri Klepfer, accordeur à Cincinnati.
Et pour les amoureux de la Bonne musique, une "petite pépite".
Pour ceux qui s'intéresse au piano rendez vous sur le formidable site de Lieve Verbeeck.